Avec les politiques publiques qui visent une neutralité carbone à l’horizon 2050, la très forte diminution des prix des éoliennes et panneaux solaires et l’arrivée massive des véhicules électriques, les règles du marché de l’électricité vont nécessairement évoluer.
La recharge durant les heures avec une abondance de production renouvelable sera rendue très avantageuse économiquement par des tarifs adaptés, créant un alignement entre l’intérêt écologique et économique pour le consommateur.
Par contre, il sera très cher de se charger durant des heures de forte consommation avec peu d’énergie renouvelable disponible, comme par exemple à 17h un jour de semaine en plein hiver. Etant donné qu’un véhicule électrique se charge en une dizaine d’heure et stocke dans ses batteries l’équivalent d’une dizaine de jours de consommation d’un ménage, il y a tout intérêt à recharger son véhicule au bon moment.
En Flandre en 2022, le « capaciteitstarif » apportera déjà quelques changements. Le tarif d’électricité de base d’un ménage se basera sur une connexion au réseau de 3 kW pour l’ensemble du batiment… alors que cette puissance ne suffit pas pour charger un véhicule électrique en moins d’une nuit. Par ailleurs, le système du compteur qui tourne à l’envers sera prochainement supprimé et le consommateur se verra fortement incité à consommer au moment où les panneaux produisent.
Il sera nécessaire d’installer un système de recharge intelligent permettant de minimiser la puissance supplémentaire payante pour atteindre un bon confort de recharge tout maximisant l’autoconsommation, c’est-à-dire la quantité d’électricité consommée au moment où elle est produite par l’installation photovoltaïque.
Dans cet environnement en évolution, la recharge deviendra de plus en plus intelligente et soumise à différentes contraintes, toujours liées au confort de recharge du conducteur mais en optimisant également d’autres aspects.
En ce qui concerne le Vehicle-to-Grid, ou recharge bidirectionnelle, il s’agit de la capacité pour un véhicule « d’alimenter la maison » avec l’électricité stockée dans les batteries. Il s’agit d’une fonctionnalité techniquement réalisable mais qui pose de nombreuses questions.
Par exemple, quelles seront les conséquences sur la garantie de la batterie si elle est utilisé pour alimenter le domicile plutôt que le véhicule ?
EDI se positionnera de plus en plus sur ce type de solution à mesure qu’elles arriveront sur le marché.